Vous l’entendez, cette petite voix bien installée dans un coin de votre tête ? Celle qui dit « n’oublie pas de recaler le rendez-vous orthophoniste du petit » alors que vous êtes en plein rendez-vous boulot ? Celle qui vous réveille en plein milieu de la nuit pour vous rappeler qu’hier, vous avez utilisé la dernière pastille pour le lave-vaisselle ? Cette voix qui vous empêche de profiter de votre soirée canap-série en vous dictant la liste des endroits du salon qui n’ont pas été dépoussiérés depuis le dernier ménage de printemps ? Oui, vous la connaissez. C’est la voix de la charge mentale qui pollue le cerveau de toutes les femmes. On ne vous promet pas de la faire disparaître, mais on va vous aider à baisser le volume et surtout, faire que cette voix s’installe aussi dans le cerveau de votre conjoint.
La charge mentale, la grande invisible
La charge mentale, tout le monde en parle. Si le le terme n’est pas nouveau (il est né dans les années 80), il connaît un nouvel essor depuis quelques années. En 2017, l’illustratrice Emma explique ce concept à l’aide d’une BD qui fait l’effet d’un électrochoc pour de nombreuses Françaises. En quelques images, on comprend que dans un couple, une personne (la femme) est tacitement en charge de l’organisation de tout le quotidien, et cela s’accélère avec l’arrivée d’un enfant. Un seul exemple à ce sujet : dans une étude parue en 2023, Doctolib révélait que 85% des rendez-vous médicaux pour des enfants étaient réservés par des mères.
On savait déjà que les femmes prenaient plus en charge les tâches ménagères. Mais cette charge invisible d’organisation, c’est la partie immergée de l’iceberg, et le coeur du problème. Nommer cette charge mentale, c’est déjà faire exister ce sujet, alors même si le chemin à parcourir reste immense, on peut se féliciter que le terme soit maintenant largement reconnu.
« Comment je peux t’aider ? » la phrase qu’on ne veut plus entendre
Dans ce modèle d’organisation qui concerne beaucoup les couples hétérosexuels, la passivité de l’homme se résume en une phrase : « comment je peux t’aider ? ». En posant cette question, un homme peut avoir l’impression d’être dans une démarche positive. Il se montre volontaire pour participer aux tâches de la maison. Le problème, c’est qu’en disant cela, il valide indirectement le fait que c’est vous, la femme de la maison (toujours pour les couples hétérosexuels), la grande Directrice de projet de l’organisation familiale. Un poste qui vous a été attribué d’office. Un job prenant pour lequel vous n’avez ni rémunération, ni reconnaissance officielle. Si vous vous reconnaissez dans cette situation, alors il est temps de passer à l’action que ça change. Armez-vous de courage, mais ne lâchez rien : toutes les femmes sont avez vous !
S’aimer, c’est regarder dans la même direction : celle d’une répartition équitable de la charge mentale.
Tout commence par (c’est original) : une bonne dose de communication. Fixez un rendez-vous avec votre conjoint, si possible dans un lieu neutre (dans un café par exemple), et parlez-lui de toutes ces choses auxquelles vous pensez en continu pour assurer la fluidité de votre vie quotidienne. Inspirez-vous des méthodes de la communication non violente pour faire la distinction entre les faits et vos ressentis, et avoir un échange sincère et pacifié. N’hésitez-pas à dire en quoi la situation vous affecte, et essayer de dire ce que vous gagnerez à faire changer les choses. Une meilleure qualité de vie, plus de sérénité et de joie de vivre au quotidien, plus d’amour aussi pour votre conjoint. Et oui, on en parle peu, mais quand le ressentiment s’installe, c’est difficile de trouver du temps et de l’énergie pour nourrir des liens affectifs.
Au cours de cet échange, il est possible qu’il se sente mal à l’aise, et donc qu’il soit maladroit dans ses réponses et sur la défensive : c’est humain ! La prise de conscience se fait rarement du premier coup. Mais cela ne doit pas vous faire renoncer pour autant. Non, ce n’est pas parce qu’il pense à étendre le linge une fois de temps en temps ou parce qu’il sait où est rangé l’aspirateur qu’il a fait sa part. Pour ne pas transformer l’échange en match pour savoir qui en fait le plus à la maison, passez rapidement à l’action.
Proposez de mettre par écrit la liste de tous les sujets qui occupent vos journées, en étant le plus exhaustif possible. Faites ensuite une répartition équitable des sujets : à lui la gestion des activités extra-scolaires des enfants, à vous les activités extra-scolaires. À vous les courses et la préparation des repas, à lui le linge et le ménage du quotidien. Rappelez-bien les règles du jeu : celui qui a en charge un sujet doit le prendre complètement. Pas question de lui envoyer la liste des courses si c’est lui qui s’en occupe… Faites un test sur 15 jours ou un mois, fixez un prochain rendez-vous pour faire le point.
Facilitez-vous la vie : des services peuvent vous aider !
Ici, vous êtes sur le Mag de Wecasa, le site et l’app des services à domicile. Nous proposons notamment un service de ménage. Nos clientes nous parlent souvent de la manière dont Wecasa allège leur charge mentale. Avec notre service, un professionnel du ménage se rend chez vous à la fréquence souhaitée (une fois par semaine, ou toutes les deux semaines). Vous n’avez RIEN à planifier, tout est réservé d’avance. Grâce à notre app, vous pouvez décaler ou annuler facilement un rendez-vous, ou échanger avec le pro, et vous n’avez aucun démarche administrative à gérer.
L’intérêt de recourir à un service de ménage est double : d’abord, évidemment, vous gagnez du temps. Ensuite, cela permet de rendre visible ce travail d’entretien quotidien que votre conjoint peut parfois ignorer ou minimiser. En faisant appel à un professionnel du ménage, on se rend compte à quel l’entretien du domicile prend du temps.
Attention : ce n’est pas parce que vous avez l’aide d’un professionnel pour le ménage que l’entretien quotidien de la maison est nécessairement pour vous ! Ranger les objets au quotidien, entretenir les espaces de vie, ce sont des tâches à part entière qui ne doivent pas être minimisées. Et là encore, un partage équitable est nécessaire.
Sororité : améliorer la charge mentale de toutes les femmes
Si vous avez conscience d’être dans un schéma de couple qui ne vous satisfait pas, on voudrait vous dire : ne culpabilisez-pas. On ne révolutionne pas un modèle construit sur des décennies seule dans son coin. C’est à toutes les femmes de s’unir pour faire bouger les choses à l’échelle de leur foyer, que nous construirons un modèle plus juste pour les générations futures. Soyez fière de vous : ce que vous faites dans l’intimité de votre foyer a une immense valeur pour toute la société, vous participez à faire bouger les mentalités.
Et si au contraire vous évoluez dans un modèle qui vous convient et que vous jugez équitable, alors n’hésitez-pas à soutenir les femmes qui sont en difficultés, sans jugement et avec la plus grande bienveillance possible.
Ressources :
Des chaussettes et des hommes, un épisode de podcast qui explique la répartition des tâches entre les hommes et les femmes
Taspensea, un compte Instagram dédié à la charge mentale, pour trouver du soutien
Un mois pour répartir la charge mentale, un carnet pratique pour passer à l’action
